lundi 20 octobre 2014

" La fabrique du monde " de Sophie Van der Linden

La fabrique du mondevient de paraître au format poche (Folio)

Je suis un peu embêtée. 
Je n'ai pas réussi à trouver une seule mauvaise critique de ce livre , alors j'ai bien peur de devoir l'écrire moi-même, histoire de rétablir l'équilibre.

Oui, bien sûr , je pourrais passer mon chemin, me dire, d'autres l'aimeront, et ils en ont bien le droit. 
Certes. 

N'empêche.
Ce livre est typiquement pour moi le livre dispensable, et j'ai bien le droit de le dire aussi. 


Mei, jeune Chinoise, est venue en ville pleine d'espoir, un travail, un logement, de l'argent... Finalement, elle dort, loge, travaille dans l'usine de textiles qui l'a embauchée. A chaque nouvelle commande, un nouveau slogan («Ton courage tu donneras sans limite pour construire une Chine prospère.») motive ces petites mains qui ne font qu'une avec leur machine, efficaces, aguerries à la douleur, sous l'oeil sévère d'un contremaître sans pitié veillant au respect de délais toujours plus oppressants : «Je n'ai pas été au bout de ma douleur car je sais qu'elle est sans fin. Pourtant, je dois garder ma fierté.» Et pourtant, la jeune Mei continue de rêver, sa vie ne fait que commencer, elle rêve d'une rencontre, d'un amour pour la vie. Et le rêve peut-il devenir réalité dans le monde de Mei ?
(Max Buvry de la librairie VAUX LIVRES)

C'est donc la Chine qui est devenue la fabrique du monde. Une jeune auteure française raconte , imagine ce que peut être le quotidien d'un de ces innombrables petites mains qui cousent nuit et jour NOS vêtements. Comme résumé ici
J'ai commencé ma lecture avec intérêt, car ce livre était un repérage d'une de mes amies du Club de lecture, qui en avait fait une présentation sensible et attractive. 
Très vite pourtant j'ai commencé à tiquer, beaucoup de phrases toutes faites, de dialogues maladroits, de clichés.
 Meï est la narratrice, phrases courtes , présent perpétuel. 
Lassitude du lecteur. On est à mi-livre (très court)
Et puis, Meï participe à une manifestation spontanée des ouvriers d'une usine voisine pour le paiement des heures supplémentaires. 
Punition immédiate : paye supprimée. Catastrophe : Meï ne pourra pas rentrer dans sa famille pour les quelques jours de congés prévus. 
Elle se retrouve seule et abandonnée dans le dortoir de l'usine.
Surprise, rencontre, idylle , éveil des sens, drame final.
Dans cette deuxième partie j'ai totalement décroché, je l'avoue. Le style m'a semblé de moins en moins convaincant lors de l'escapade amoureuse de Meï, le dénouement lourdement annoncé...

Je me rapprocherais volontiers de l'avis La Lettrine qui voit dans ce récit une (bonne) lecture pour ses élèves de l'âge de Meï.

 Candeur , fraîcheur, c'est un peu léger et superficiel à mon sens pour une lecture adulte, en effet. 
Mais d'autres ont aimé :
un peu, chez Canel, voire beaucoup chez George et Blablablamia, ou Lilly in the vallée (avec une bizarrerie dans les commentaires )

MIOR.











7 commentaires:

  1. Mince alors ! je venais de le noter il n'y a pas longtemps sur un billet positif. Je le prendrai à la bibliothèque pour me faire une idée moi-même. (à mon avis la bizarrerie, c'est parce que les commentaires ont dû mal passer chez Brigitte Namour et elles les a recopiés. Sophie Van Der Linden ne manque apparemment pas d'humour.

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    1. oui, je sais , tous les billets sur ce livre , à part donc le mien , sont positifs ;-)
      On peut trouver de la poésie dans ce texte, mais pour moi c'est extrêmement mièvre.
      Le "je" m'a gênée , j'aurais préféré que le narrateur ne fut pas Meï elle-même.

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    2. (cela donne un côté journal d'ado)

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  2. La couverture est ravissante! même si le résumé aurait pu me tenter, le côté mièvre me fait immédiatement fuir à grands pas.

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    1. je suis sûre que ce bouquin rencontrera un large lectorat, petit format, lecture facile et cette très belle couverture comme tu le signales...aussi j'ai pensé que je pouvais me permettre d'exprimer mes réserves ici :-(

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  3. Je passe Mior, j'ai des goûts plus proches des tiens que des blogueuses qui ont aimé que tu cites..et vu qu'on ne peut pas tout lire...
    C'est toujours très risqué ce type de livres...
    Belle journée

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    1. C'est vrai, on peut aimer ou passer son tour , à peu de chose près, pour ce genre de récit .
      Il est vrai également qu'on ne peut pas lire la moitié seulement de ce qu'on voudrait , c'est bien pour ça que je parle d'un livre "dispensable", à mes yeux bien sur ...

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Mior