mercredi 29 juillet 2015

Correspondance Vita Sackville-West / Virginia Woolf

En m'embarquant au printemps 2015 dans un voyage dans l'oeuvre de ces deux grandes Ladies des lettres anglaises, je me doutais qu'il serait au long cours...


Après avoir lu Orlando et Le voyage au phare mais aussi Dark Island (oui, je sais, je l'ai éreinté, so what ?) et Toute passion abolie , je viens maintenant de passer plusieurs semaines avec Virginia Woolf et Vita Sackville-West grâce à leur correspondance : délicieuse les trois quarts du temps, fastidieuse par moments puisqu'il s'agit non d'une sélection mais de la quasi-totalité des lettres de Vita et d'environ la moitié de celles de Virginia en réponse (cent soixante-quinze sur quatre cents ou presque).



Dix-huit ans de correspondance (1923-1941) entre deux grandes plumitives, ce sont donc 600 pages dans cette édition au Livre de Poche précédées une longue et excellente introduction. 
C'est découvrir la valeur, dans la vie de chacune, de cette amitié amoureuse, de cette très grande amitié qui survécut à la passion ; c'est se régaler des missives de Vita, épistolière de génie, grande lady aux extravagances pleines de superbe, et savourer la finesse de celles de Virginia.

Tout le génie de Vita est dans sa vie, pourrait-on dire, et celui de Virginia dans son oeuvre ; toutes deux en sont conscientes et sont fascinées par cette différence qui les attire et les nourrit. L'admiration littéraire de Vita est sans limite et fréquemment exprimée ; Virginia , elle, partage -un peu- les affres de la création :

J'ai l'intention de mener une vie de blaireau, nocturne, secrète, pas de dîners en ville, ni de cavalcades à droite et à gauche, non, la solitude dans mon terrier à l'arrière de la maison (sept.1925)

Je compare mon écriture d'analphabète à la vôtre, si savante, et je rougis de honte (déc.1925)

Le style est quelque chose de très simple ; tout est dans le rythme (...) Or c'est quelque chose de très profond, la nature du rythme, et cela va beaucoup plus loin que les mots. Un spectacle, une émotion, provoquent une vague dans l'esprit bien avant qu'ils n'aient créé des mots pour s'y adapter (mars 1926)

...Quand je te lis, j'ai le sentiment que personne n'a écrit en prose anglaise avant toi (juin 1926) 

Terminant "To the lighthouse" : s'il est bon ou mauvais, qu'en sais-je : je suis hébétée, je m'ennuie, je suis lasse à en mourir : je m'évertue à supprimer des virgules et à mettre à la place des points-virgules dans un état de désespoir marmoréen. Je suppose qu'il doit y avoir quelque part un demi-paragraphe qui vaut la peine d'être lu: mais j'en doute. (fév.1927)

Lisant "To the lighthouse " : ...je suis éblouie et ensorcelée. Comment as-tu fait ? Comment as-tu pu marcher sur cette lame de rasoir sans tomber ? (...) Ma chérie, tu m'effraies. Je suis effrayée par ta pénétration et ta grâce et ton génie. Le dîner est peut-être la partie que j'aime le mieux. Et puis la maison désertée et le passage du temps , qui a dû te donner tant de mal à mettre en place et où tu as réussi si parfaitement. (...) Ma chérie quel beau livre ! (...) Bien sûr c'est complètement ridicule d'appeler ce livre un roman (mai 1927) 

Le dîner est ce que j'ai écrit de mieux de toute ma vie : il justifie, selon moi, à lui tout seul mes défauts d'écrivain : Cette satanée "méthode" (...) Je ne sais si je ressemble à Mrs Ramsay : étant donné que ma mère est morte alors que j'avais 13 ans , probablement est-ce là une vision d'elle marquée par l'enfance : mais j'éprouve une espèce de délice sentimental à me dire qu'elle te plaît. Elle m'a hantée : mais mon père, ce vieux scélérat, me hantait aussi. (mai 1927)

Je n'ai pas écrit une ligne depuis que je suis ici. C'est vraiment dramatique. Je ne pense pas que je sois le moins du monde écrivain, -non, pas même journaliste. Si je l'étais, j'aurais au moins pondu une douzaine d'articles. (à Téhéran, fév.1927)

ORLANDO EST FINI !!! (...) au moment où j'en sors , à quoi vraiment ressembles-tu ? Existes-tu ? T'ai-je entièrement inventée ?... (mars 1928)

Pourquoi faut-il que tu te montres si timide et si bouffie d'orgueil, les deux à la fois, à propos de ce roman que tu écris ? (...) Je t'en prie, écris ton roman et tu pénétreras alors dans le monde irréel où vit Virginia -incapable qu'elle est maintenant, la pauvre, de vivre n'importe où ailleurs... (août 1928)

Correspondance, 1923-1941


A leur rencontre en décembre 1922, Virginia a quarante ans , Vita dix de moins. 
Virginia a publié trois romans et a atteint une certaine notoriété, sans obtenir de succès commercial. Alors que , paradoxalement, Vita est un auteur à la réputation bien assise, ayant publié poésie et fiction. 
Vita, lesbienne assumée, est mariée à un homme pour qui elle a la plus belle amitié (et avec qui elle a deux garçons). Voici comment elle lui narre la rencontre...et ses conséquences :
"j'adore tout simplement Virginia, et vous feriez de même. Vous seriez totalement désarmé devant son charme et sa personnalité (...) Tout d'abord on pense qu'elle a un visage assez quelconque, et puis une manière de beauté spirituelle s'impose à vous, et l'on découvre une fascination à la contempler... (...)Je me suis rarement entichée de quelqu'un aussi fortement, et je pense qu'elle a de la sympathie pour moi. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'elle m'a invitée à aller à Richmond, où elle habite. Chéri, me voici amoureuse." 
!!!

Si tu savais ce que tu représentes pour moi, tu serais sûrement contente (en voyage vers la Perse, mars 1926)

Viens, je t'en prie, me baigner de sérénité une fois de plus. Oui, j'ai été entièrement, intégralement, heureuse...(déc.1926)

Oh bon sang, Virginia, que ne donnerais-je pas pour t'aimer moins. Mais non ; ce n'est pas vrai. Je suis heureuse de t'aimer. Je ne sais quoi te dire , si ce n'est que ça m'a arraché le coeur de te dire adieu -je suis pleine de reconnaissance pour la journée que nous avons passée hier -un réel cadeau des dieux- (au départ pour son deuxième séjour en Perse, janvier 1927)

Comme je suis heureuse que tu existes ! (fév.1927)

Eh bien, il m'est arrivé de voir je ne sais plus où une petite boule bondissant et rebondissant sur le jet d'eau d'une fontaine : la fontaine c'est toi; la boule moi. Tu es la seule personne à me donner ce genre de sensation. Physiquement, ça me stimule, et en même temps ça me repose... (oct.1928)

Il est certain que Virginia est fascinée par l'extrême vita-lité de son amie (c'est un jeu de mot qu'elle fait elle-même quelque part) et que Vita la rassure également par une attitude très protectrice. Mais je me suis fait la réflexion qu'on ne "sent" pas le déséquilibre psychique de VW à travers la correspondance ; des fatigues, des migraines sont concédées, des grippes et des périodes de découragement littéraire parfois ... c'est bien Vita qui emploie le plus souvent l'adjectif "déprimée", paradoxalement.

Leur attachement survit aux frasques de Vita , grande séductrice incapable de résister à une tentation... 
Leur amitié est également possible grâce à l'estime et la considération qu'elles nourrissent pour leurs époux respectifs. Leonard Woolf est l'éditeur de certains opus de Vita avec la Hogarth Press qu'il tient avec sa femme. Harold Nicholson est lui un homme capable d'écrire à Virginia : " Vous n'aurez jamais à vous inquiéter à mon sujet car je n'aurai jamais d'autre désir que celui de voir Vita mener une existence aussi riche et aussi sincère que possible. Je hais la jalousie au même titre que je hais toute forme de maladie" 
...
Vita suit donc ce magnanime époux dans ses missions diplomatiques, à une époque où le voyage est encore toute une aventure ; elle rédige des pages sublimes et drôles :

A notre retour de Louxor au Caire notre train a pris feu; le wagon-restaurant flambait allègrement derrière nous comme la queue d'une comète . Personne ne semblait s'en soucier, hormis mon beau Bédouin qui s'attardait, par besoin de réconfort, près de la porte de mon compartiment jusqu'au moment où, poussée par un réflexe de légitime défense, je suis allée me coucher  (...)

Ma Virginia chérie 
J'ai le sentiment que j'aimerais t'écrire une longue lettre. Une lettre sans fin. Des pages et des pages. Mais il y a trop à dire. Trop d'émotions, et aussi trop d'Egypte, et trop de surexcitation. Et sincèrement, tout se réduit à cette vérité parfaitement simple que je voudrais que tu sois là (...)
Le reste du temps je lis Proust. Comme personne à bord n'a jamais entendu parler de Proust, mais possède assez de français pour pouvoir traduire le titre, on me regarde plutôt de travers à cause des nombreux volumes de Sodome et Gomorrhe qui jonchent les ponts .
Mais pourquoi a-t-il mis 10 pages à écrire ce qu'il aurait pu dire en 10 mots ? 

Aujourd'hui se trouvant être l'anniversaire du Shah, (bien que la rumeur prétende qu'il ne connaît ni le jour de sa naissance ni son âge, étant de basse extraction,) le ministère des Affaires étrangères a donné hier soir un dîner en son honneur (...) Harold en uniforme, à broderies d'or, une petite épée entre les jambes; Vita moqueuse mais parée d'émeraudes (...) Les bottes des sentinelles sont toutes boueuses; à peu près tout, ici, est vraiment de la pacotille. Soixante-dix personnes à table : la porcelaine n'est pas assortie, -il en manque trop pour que ça suffise aux besoins, -les ministres persans ont revêtu leurs habits d'apparat : de vieilles robes de chambre crasseuses en cachemire, avec des chemises de soirée sans col (mars 1926)

Il s'agit bien du Shah d'Iran que nous avons connu ! (Reza Pahlevi) que Vita décrira dans "Passenger to Teheran" sous les traits d' "un cavalier cosaque à la mine renfrognée, avec un grand nez, des cheveux poivre et sel et une mâchoire de brute" 

Tenir une correspondance Perse/Angleterre n'est pourtant pas chose aisée, à l'époque :
... je me languis de Virginia et pour aggraver encore la situation, (1) le courrier de Russie a perdu la boussole depuis maintenant deux semaine, et (2) la valise, qui aurait dû arriver hier, a manqué l'aéroplane et ne sera pas ici avant au moins quinze jours. Ce qui veut dire que je n'ai eu aucune lettre. Que je ne saurai pas avant des siècles si, oui ou non tu vas en Grèce. Que je ne saurai même pas si, oui ou non tu m'as oubliée. Que je ne saurai pas si tu vas bien. Tout cela est infernal. 



En Janvier 1928, le père de Vita décède. Etant femme , elle ne peut hériter de Knole, où elle est née, fief de sa famille depuis des siècles, fantasmé par Virginia comme ce château aux 365 chambres , dans "Orlando" ! 
Le château et le titre reviennent à son oncle Charles... eh oui, il n'y a pas que dans une célèbre série ... 
Vita et Harold achèteront plus tard Sissinghurst -sans aucune commune mesure avec Knole...- qu'elle aménagera à son goût, avec entre autres des jardins qui sont considérés parmi les plus beaux d'Angleterre. Elle mènera progressivement une existence moins mondaine.



En 1931, Harold qui a quitté la diplomatie fait un essai politique désastreux en adhérant au nouveau parti d'Oswald Mosley... qu'il quitte un an plus tard, ralliant ensuite les travaillistes. Il est appelé par Churchill au gouvernement durant la guerre.
En 1938, la Hogarth Press publie les oeuvres de Sigmund Freud, que Virginia rencontre en personne en janvier 39, alors qu'il se réfugie de Vienne à Londres.

La fin de la correspondance se trouve terriblement assombrie par la menace de la guerre, puis sa réalité, dès le 3 septembre 1939. Les maisons respectives de Vita et de Virginia se trouvent sur la ligne de front, les combats aériens se déroulent quasiment au-dessus de leurs têtes. La possibilité d'une invasion par l'Allemagne de l'Angleterre du sud parait suffisamment sérieuse pour que le frère de Virginia, le Dr Adrian Stephen, procure aux époux Woolf deux doses mortelles de morphine à utiliser en cas de débarquement...
Vita envoie à Virginia des produits de sa ferme ; à cause des restrictions d'essence, les visites sont difficiles à organiser. Ce qui sera la dernière rencontre a lieu le 17 Février 1941, et le 28 Mars Virginia se noie dans les eaux de l'Ouse, des pierres dans les poches...




Vita écrit à Harold :

Je viens de subir le plus affreux des chocs: Virginia s'est donné la mort (...) Leonard dit qu'elle n'était pas bien depuis quelques semaines déjà, et qu'elle vivait dans la terreur de devenir folle de nouveau (...) Je continue à penser que j'aurais pu la sauver si seulement j'avais été sur place et si j'avais pu savoir l'état d'esprit vers lequel elle évoluait .

Vita avait peut-être raison...



MIOR.

Chroniqué aussi par Dominique , Cachou  (très déçue), Barbieturix, mais encore sur Slate




24 commentaires:

  1. Punaise ! Quel boulot ! C'est passionnant. ...vraiment ! Bravo
    Attila

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    1. venant de toi , c'est un beau compliment , merci !

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  2. Merci pour tous ces extraits de lettre ! Moi qui voue une admiration sans bornes à V. Woolf, j'ai lu ton billet avec beaucoup de plaisir.

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    1. merci ! L'édition originale s'intitule "the letters of Vita SW to VW ". A juste titre. D'abord parce que l' apport de Vita est bcp plus abondant . Et ensuite parce que c'est elle qui est la plus brillante et la plus émouvate dans ce contexte. Cest un peu elle qui mène la danse , en quelque sorte. C'est une lecture pour passionnés , certes , mais qui vaut la peine ;-)

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  3. Excellent billet pour un très bon livre, j'ai aimé cette correspondance pour l'éclairage qu'elle procure qui est venu compléter le journal de VW Deux femmes qui dans leur siècle ont été en marge mais dont aujourd'hui on se souvient
    merci pour le lien

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    1. Deux grandes, oui ! J 'ai fini la lecture le cœur serrė, je t'avouerai...

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  4. Soupirs... Bien évidemment j'ai prévu de lire toute l'oeuvre de VW (c'est bien parti), des biographies, et sa correspondance!!! Donc ton billet, c'est du miel. Les romans de Vita ne m'inspirent pas (ça c'est fait) mais la correspondance entre elles, si.
    (sache que je projette aussi de lire la fabuleuse correspondance de George Sand...)(pfff, quand?)

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    1. Quelle bonne idée ! Et moi celle de Flaubert ( rires)

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    2. ...et pourtant, Keisha, je suis (presque) sûre que tu kifferais "Toute passion abolie" ...je dis ça je dis rien...

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    3. Je pourrais essayer, mas comme les biblis n'ont rien.
      Flaubert, oui, avec Sand ça ferait coup double!

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  5. Tu t'imprègnes de ces deux femmes, et tu ne garde pas de rancune pour Dark Island ;^)

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    1. Absolument ! Car j'étais tombée en amour avec Vita avant cela :-)

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  6. Tu es bien courageuse de lire de tels pavés de correspondance ! Il faut vraiment être fan d'un auteur pour le faire... je crains de ne trouver que le côté fastidieux...

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    1. ces deux-là me plaisent vraiment beaucoup , et Vita est une géniale épistolière ; c'est vrai qu'un editeur fûté pourrait faire une version resserrée. Cet été je ne me lance que dans des pavés (elle est folle)

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  7. Joli billet, j'ai lu ensuite l'avis de Cachou pour mieux comprendre sa déception - en tout cas, tu ouvres une porte sur le passé et sur une période de l'histoire où les femmes commençaient à s'émanciper et c'est passionnant ;-)

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    1. ...mais bien sûr, toiut le contexte est passionnant (et elles incarnent deux facettes intéressantes du féminisme et de la liberté de penser et d'entreprendre ) !

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  8. Quel magnifique billet Mior !!
    De Virginia Woolf, je n'ai lu que "Nuit et jour" que je n'ai pas apprécié ( ou pas su apprécier ?), je n'ai encore jamais lu de Vita.
    J'ai beaucoup apprécié les extraits que tu as inclus dans ton billet. Je me rends compte que je suis bien plus sensible à la plume de Virginia qu'à celle de Vita mais peut-être cette dernière a-t-elle un style différent dans ses romans ? Il faudra que j'essaie de la lire. C'est drôle, je trouve qu'on ressent beaucoup la personnalité de ces deux autrices à travers leur façon d'écrire et de s'exprimer, le côté enjoué et optimiste de Vita et celui plus mélancolique de Virginia.
    Il faudra que je redonne sa chance à Virginia. La toute première citation d'elle que tu as publiée me ressemble beaucoup.
    Merci pour ce billet Mior :)

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    1. merci! j'avoue j'en ai bavé , quand il a fallu créer cette petite mosaïque de dialogues en compilant mes très nombreuses notes de lectures (l'après-midi y est passée mais je leur devais bien ça...j'ai été si souvent heureuse avec ces deux grandes dames ;-)
      Vita : attention l'oeuvre est inégale, mais j'ai bcp aimé Toute passion abolie (quel esprit) et entendu toujours bcp de bien de The Edwardiens
      Virginia : je vais continuer à explorer l'oeuvre...
      Merci pour ce long comm, Aaliz :-)

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  9. J'ai ce livre dans ma PAL et j'ai acheté récemment le roman de Christine Orban "Virginia et Vita" que je lirai peut-être avant d'attaquer la correspondance !

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    1. ah oui tiens c'est une bonne idée . Il y a plein de bio de Virginia , je ne sais pas en revanche s'il y a un ouvrage de qualité traduit en français sur Vita , la flamboyante ...

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  10. Drôlement bien ton billet, moi je ne suis pas très correspondances, mais c'est très intéressant ce que tu dis sur le fait que VW ne paraît pas instable dans ses courriers, et qu'à la limite Vita le serait presque plus. C'est assez bluffant (ceci dit c'est quand même elle qui finit noyée).
    J'ignorais aussi que les Anglais craignaient sérieusement un débarquement sur la côte Sud, et je pense que pour quelqu'un d'aussi sensible et inquiet de Virginia W cela a quand même du jouer en 41. J'ai l'impression que ces correspondances font la part belle à leurs hommes qui finalement les ont acceptées telles qu'elles étaient (du moment qu'elles remplissaient leur rôle protocolaire).
    Je ne le lirai néanmoins pas, je ne suis pas assez fan pour tout lire sans aucune sélection.
    Mais merci pour ce billet.

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    1. ...et merci à toi pour ce long comm' ! J'ai justement voulu faire un billet assez exhaustif pour tous ceux que le sujet intéresse mais qui n'auront pas le " courage " de se lancer dans ces 700 pages ;-)
      Et je précise que je lis rarement des correspondances ou des biographies moi-même
      Tout à fait juste ce que tu dis sur les messieurs de ces dames ; ces quatre là formaient des couples "modernes" où l'on préfère le bonheur de l'autre au fait de le posséder pour soi tout seul...

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  11. J'avais lu (je ne sais plus où) que Virginia était également très inquiète pour Leonard puisqu'il était juif et que cette angoisse avait contribué à son passage à l'acte en 1941. Je ne suis pas très correspondance non plus mais bien entendu j'ai celle-ci... dans ma PAL depuis un bon moment ! J'attends toujours d'être plus disponible pour me lancer et d'avoir fait baisser un peu plus ma PAL. Est-ce que tu crois qu'il est possible de la lire par petits bouts ?

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    1. Oh oui tout à fait , le contenu est découpé par chapitres- périodes avec une courte introduction en donnant la couleur générale à chaque fois. Je n'ai plus maintenant qu'à me lancer dans les biographies ;-)

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A bientôt !
Mior