C'est une fois de plus avec un sens du (non) timing absolu que je viens donner mon avis.
Ici sur un film, sorti sur les écrans le 9 Décembre dernier, et disparu à la trappe depuis (le turn-over devient un peu terrifiant ces derniers temps, vous ne trouvez pas ?)
"Béliers", long-métrage islandais d'un jeune réalisateur "qui aime les gens âgés" et qui connait bien la ruralité et la sauvagitude de son île : Grimur Hakonarson
Bande-annonce :
Dans une vallée (isolée, cqfd) d’Islande, deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans -alors qu'ils habitent deux corps de ferme mitoyens - vont devoir restaurer une entente pour tenter de sauver ce qu’ils ont de plus précieux, ce qui fait toute leur vie : leur bétail.
Le pitch tient en trois lignes, et les dialogues en trois feuillets , certainement guère plus.
En Islande profonde, trois habitants au km2 et probablement trois phrases à l'heure.
Nos papis fermiers aux barbes de prophètes et à la mise négligée sont plus que des taiseux, ce sont des ermites ruraux, des anachorètes autrement plus connectés à leurs bêtes qu'à leurs contemporains.
On ne saura jamais le pourquoi de la brouille initiale, on voit juste que ces deux-là se sont enfoncés irrémédiablement dans la mésentente, à quelques mètres l'un de l'autre, capables même, en béliers bourrus et bourrins , de se donner quelques coups de corne à l'occasion.
Suspicion de tremblante du mouton , tous le cheptel de la vallée doit être abattu...
Les paysages sont magnifiquement filmés, mais sans chichi, avec un fort sens du cadrage. Couleurs sublimes , forcément sublimes, ciels du Nord, lumière subtile. Les acteurs sont formidables, des types, des gueules... Certaines scènes virent à la comédie de façon irrésistible (comment déposer discrètement un gars ivre mort et pas loin de l'hypothermie à l'hôpital quand on n'a qu'un tracteur sous la main, j'en ris encore) bref si c'est sombre ce n'est pas sinistre, et une scène finale en forme d'épiphanie nous emmène loin...
En Islande , le film a été vu par 8% de la population ! "C'est une sorte de blockbuster pour le 3ième âge" , s'amuse son auteur. Et si j'ai ri en lisant son billet , je ne dirai certainement pas comme Shangols qu'il s'agit d'un film Pier Import à l'exotisme un peu "facile".
Bon, dès qu'il s'agit de Scandinavie, pour ma part je suis à fond, c'est clair...
"Béliers" a gagné le prix "Un certain regard" au festival de Cannes 2015 et c'est fort juste.
Tentez la séance de rattrapage ?
MIOR
Ici sur un film, sorti sur les écrans le 9 Décembre dernier, et disparu à la trappe depuis (le turn-over devient un peu terrifiant ces derniers temps, vous ne trouvez pas ?)
"Béliers", long-métrage islandais d'un jeune réalisateur "qui aime les gens âgés" et qui connait bien la ruralité et la sauvagitude de son île : Grimur Hakonarson
Bande-annonce :
Dans une vallée (isolée, cqfd) d’Islande, deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans -alors qu'ils habitent deux corps de ferme mitoyens - vont devoir restaurer une entente pour tenter de sauver ce qu’ils ont de plus précieux, ce qui fait toute leur vie : leur bétail.
Le pitch tient en trois lignes, et les dialogues en trois feuillets , certainement guère plus.
En Islande profonde, trois habitants au km2 et probablement trois phrases à l'heure.
Nos papis fermiers aux barbes de prophètes et à la mise négligée sont plus que des taiseux, ce sont des ermites ruraux, des anachorètes autrement plus connectés à leurs bêtes qu'à leurs contemporains.
On ne saura jamais le pourquoi de la brouille initiale, on voit juste que ces deux-là se sont enfoncés irrémédiablement dans la mésentente, à quelques mètres l'un de l'autre, capables même, en béliers bourrus et bourrins , de se donner quelques coups de corne à l'occasion.
Suspicion de tremblante du mouton , tous le cheptel de la vallée doit être abattu...
Les paysages sont magnifiquement filmés, mais sans chichi, avec un fort sens du cadrage. Couleurs sublimes , forcément sublimes, ciels du Nord, lumière subtile. Les acteurs sont formidables, des types, des gueules... Certaines scènes virent à la comédie de façon irrésistible (comment déposer discrètement un gars ivre mort et pas loin de l'hypothermie à l'hôpital quand on n'a qu'un tracteur sous la main, j'en ris encore) bref si c'est sombre ce n'est pas sinistre, et une scène finale en forme d'épiphanie nous emmène loin...
En Islande , le film a été vu par 8% de la population ! "C'est une sorte de blockbuster pour le 3ième âge" , s'amuse son auteur. Et si j'ai ri en lisant son billet , je ne dirai certainement pas comme Shangols qu'il s'agit d'un film Pier Import à l'exotisme un peu "facile".
Bon, dès qu'il s'agit de Scandinavie, pour ma part je suis à fond, c'est clair...
"Béliers" a gagné le prix "Un certain regard" au festival de Cannes 2015 et c'est fort juste.
Tentez la séance de rattrapage ?
MIOR
C'est vrai que ce n'est pas très bavard, comme film... on ne progresse pas beaucoup en islandais, du coup ! ;-)
RépondreSupprimerTu ne dis pas si tu as aimé ?
SupprimerNon ? ;-)
SupprimerSi, si, j'ai beaucoup aimé ! J'adore les films qui sortent des sentiers battus, (s'ils sont réussis, bien sûr)
Ce n'est pas le scénario du siècle, celà dit ces histoires de brouilles féroces sont universelles et intemporelles ; mais il y a un ton , une ambiance que j'ai bcp aimés
SupprimerJe croyais que j'en avais parlé sur mon blog, mais non .. J'ai aimé et trouvé des moments émouvants. J'ai d'ailleurs pensé à leur histoire en entendant hier qu'on vidait complètement les élevages d'oies et de canards du sud ouest pour six mois ! "Exotisme un peu facile", mon œil ....
RépondreSupprimerBen en tout cas cet exotisme là me va ... Etre transportée en Islande le temps d'un (beau) film m'a ravie, j'avais l'impression de respirer plus large en sortant ! J'ai bcp aimé l'acteur qui joue Gummi (le plus jeune) en particulier
SupprimerJe vais le voir bientôt je pense dans mon petit cinéma de campagne...
RépondreSupprimerCe n'est pas un "grand" film, mais je pense qu'il a été fait avec bcp d'honnêteté. Et si tu aimes les paysages sauvages (et un peu désolés il faut bien le dire) tu vas te régaler. Reviens m'en parler à l'occasion, ça me ferait plaisir :-)
SupprimerConnais pas... (et dans ton billet tu ne parle pas des pulls, c'est un manque, non?) ^_^
RépondreSupprimerBen oui , ils ont tous des beaux pulls , tu penses ! Un peu plein de trous parfois mais très couleur locale
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerRha !!! toi aussi tu te tentes à la chronique ciné!!!!! Tu as raison ça me permet d'avoir une idée de ce qui se passe sur les Toiles de France. Je crains un film immobile, peut-être un peu lent...j'ai tort ?
RépondreSupprimerDes chroniques ciné j'en ai toujours fait une de ci de là quand l'occasion se présentait .Ici ce qui me plait c'est de donner un tout petit coup de projecteur sur un film dont ni le titre ni le non-battage médiatique ne vont faire se ruer les foules .
SupprimerTu as raison, c'est Slow , très Slow , l'Islande rurale ...tu sais, le monde scandinave me fascine depuis longtemps, j'étais heureuse de passer une heure et demie avec ces deux furieux, dans ce paysage incroyable, tellement vaste ...j'aime ce genre de dépaysement
Je suis très énervée !!! Je n'étais pas là le week-end (dernier) où Béliers est passé... Et les films ne restent que trois jours à l'affiche dans mon petit cinéma préféré ! Pour compenser, j'espère bien aller en Islande cet été...
RépondreSupprimer"En ville", ils restent à l'affiche , quoi, trois semaines ?...mais dans ma banlieue coco, il y a une petite salle assez "art et essai" qui permet parfois le rattrapage (c'est vrai qu'ici le rattrapage DVD ne semble pas la meilleure option, sauf à avoir un écran géant voire un rétroprojecteur;-)
SupprimerAller en Islande , rhoooo....
J'ai hésité, hésité et je n'y suis pas allée. J'ai eu peur que ce ne soit pas pour moi. Trop fantaisiste peut-être.
RépondreSupprimerFantaisiste ce n'est vraiment pas le mot ; original , oui
SupprimerUn film ultra-minimaliste et complètement hors-modes mais que j'ai beaucoup aimé! Pas de people, pas d'effets spéciaux, pas de budget colossal... juste la magie du cinéma, non? ;-)
RépondreSupprimerbon, une histoire pas colossalement originale, les brouilles féroces dans le monde paysan, n'est ce pas... mais des acteurs avec des trognes, un sens du détail qui réjouit l'oeil (j'ai adoré le décor de la maison, le repas de Noël pour lequel on s'habille pour manger...seul )et cette nature "pleine de vide" ! J'avais l'impression de respirer plus large en sortant du cinéma :-)
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