Ce court récit, premier roman de l'auteur, journaliste néerlandais, peut retenir votre attention avec raison.
Il n'a pas été sans attirer les blogueurs en premier lieu, et le Prix Medicis Etranger 2013 est venu confirmer la valeur de l'ouvrage.
Loin de l'horreur de "Sukkwan Island" ou des délires d'"Esprit d'hiver", voilà un récit bien maîtrisé qui va jouer avec vos nerfs pendant 140 pages ( seulement...mmm...une seule soirée !)
Lassé de la vie de bureau, Donald part naviguer seul pendant trois mois. Le tour d'Angleterre, jusqu'aux Hébrides, à bord de son bon vieux voilier "Ismaël" (tiens tiens... c'est pas le prénom du Capitaine Achab ?).
Il a laissé à terre sa femme Hagar et leur fille de sept ans , Maria.
La première n'aime pas naviguer, la seconde qui monte à bord régulièrement depuis sa naissance, apprécie au contraire beaucoup cela . Il est prévu de longue date qu'elle viendra rejoindre Donald pour la dernière étape, 48h entre Danemark et Pays-Bas...
mais, la mer est agitée, et cette nuit là...
Le voilier s'agite. Il roule de droite à gauche.
je veux effleurer Maria, pour la rassurer. Je promène ma main droite sous les couvertures dans l'obscurité de la petite cale, mais je ne sens rien. Bizarre. Comme le bateau bouge, il faut que je me cramponne. Je transpire. Je refais un essai. Je balaie de mon bras les couvertures, je tire les couvertures, les sors de la petite cale, je grimpe sur le matelas. Rien. Elle n'est pas là. Maria a disparu, et son ours polaire aussi (p.35)
Je ne peux guère vous en dire plus, vous comprendrez bien !
Simplement que ce n'est pas la peur pour la peur, mais plutôt le récit d'un (bon) père, vraiment, c'est ce qui en fait le prix.
Tout est en place : le huis-clos, la virée un peu audacieuse qui tourne au drame...le vertige , le malaise, la culpabilité surtout...
Bien joué !
Mior
Il n'a pas été sans attirer les blogueurs en premier lieu, et le Prix Medicis Etranger 2013 est venu confirmer la valeur de l'ouvrage.
Loin de l'horreur de "Sukkwan Island" ou des délires d'"Esprit d'hiver", voilà un récit bien maîtrisé qui va jouer avec vos nerfs pendant 140 pages ( seulement...mmm...une seule soirée !)
Lassé de la vie de bureau, Donald part naviguer seul pendant trois mois. Le tour d'Angleterre, jusqu'aux Hébrides, à bord de son bon vieux voilier "Ismaël" (tiens tiens... c'est pas le prénom du Capitaine Achab ?).
Il a laissé à terre sa femme Hagar et leur fille de sept ans , Maria.
La première n'aime pas naviguer, la seconde qui monte à bord régulièrement depuis sa naissance, apprécie au contraire beaucoup cela . Il est prévu de longue date qu'elle viendra rejoindre Donald pour la dernière étape, 48h entre Danemark et Pays-Bas...
mais, la mer est agitée, et cette nuit là...
Le voilier s'agite. Il roule de droite à gauche.
je veux effleurer Maria, pour la rassurer. Je promène ma main droite sous les couvertures dans l'obscurité de la petite cale, mais je ne sens rien. Bizarre. Comme le bateau bouge, il faut que je me cramponne. Je transpire. Je refais un essai. Je balaie de mon bras les couvertures, je tire les couvertures, les sors de la petite cale, je grimpe sur le matelas. Rien. Elle n'est pas là. Maria a disparu, et son ours polaire aussi (p.35)
Je ne peux guère vous en dire plus, vous comprendrez bien !
Simplement que ce n'est pas la peur pour la peur, mais plutôt le récit d'un (bon) père, vraiment, c'est ce qui en fait le prix.
Tout est en place : le huis-clos, la virée un peu audacieuse qui tourne au drame...le vertige , le malaise, la culpabilité surtout...
Bien joué !
Mior
Je n'ai jamais entendu parler de ce titre, et franchement, ton billet donne vraiment envie de le lire!
RépondreSupprimerPetit récit bien troussé , en effet . Merci de ta visite !
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