J'ai le grand plaisir d'héberger aujourd'hui Valérie Blogueuse Itinérante.
Pour les "depuis-pas-longtemps" , Valérie a longtemps tenu un blog estimé et bien connu, "Val aime les livres" ;
elle a décidé l'année dernière de le fermer, mais elle blogue encore, à son rythme et sur des blogs amis .
elle a décidé l'année dernière de le fermer, mais elle blogue encore, à son rythme et sur des blogs amis .
Encore une façon assez "slow-blogging " d'envisager les choses ;-)
MIOR.
Les êtres humains vont seuls vers leur propre mort.
Personne ne meurt accompagné.
Personne ne meurt accompagné.
Elle est la mère d'un petit garçon fan de basket qui croit que son père est son cousin. Il est né de l'union d'une mexicaine et d'un brésilien, s'est fait quitter par sa mère quand il était encore enfant et surtout, il vient d'apprendre qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre. Il veut tout quitter pour aller mourir seul et loin mais ils se rencontrent. Comment vivre une histoire quand on sait que ses jours sont comptés? Quand David demande à Alex où elle aimerait aller, elle répond Hanoï car c'est la ville de ses ancêtres. David décide de s'y rendre.
Ce roman n'est pas un roman à l'eau de rose bourré de pathos, il n'a pas pour vocation de nous faire pleurer. Ce sont deux beaux portraits que nous dresse Adriana Lisboa. Le magazine Notre temps (non, je n'ai pas encore tout à fait l'âge de le lire mais je suis tombée sur un article sur le net) le qualifie de roman feel-good et je ne suis pas du tout d'accord. Il est tout de même bien plombant ce roman brésilien, la perception que David a de son corps est minutieusement décrite. Mais c'est vrai qu'on y sent une foi dans l'humanité. C'est un roman coloré, les personnages sont eux-mêmes des mélanges d'origines diverses. Il y a de très belles phrases qui ont résonné en moi, notamment celle que j'ai choisi de mettre en haut de ce billet, Tout le monde autour de moi sait, je crois, que je souhaite justement ne pas mourir seule mais avec quelqu'un qui me tienne la main lorsque je partirai. Rien ne m'attriste autant que la mort en solitaire dans un hôpital.
Publié le 12 mars 2015 chez Métailié (merci à eux et à Anne-Charlotte)- 175 p
Traduit du brésilien par Geneviève Leibrich
Je crois depuis toujours et, dmselon l'expression désuète, de plus fort avec l'approche de la station terminale que :"on naît seul, on vit seul, on meurt seul" .....
RépondreSupprimerBonne journee....quand même
C'est une vision drôlement pessimiste de la vie et moi, je suis une incorrigible optimiste alors je pense qu'on ne naît pas seul (le lien à la mère me semble alors primordial), on ne vit pas seul et on ne meurt pas seul non plus, si on s'est relativement bien comporté dans sa vie. Par contre, après ça, on laisse les autres bien seuls.
Supprimerbien , bien...on va dire que le sujet n'est pas "cotillon" , et assurément casse-gueule ...mais ton billet donne envie d'aller y voir de plus près ;-)
RépondreSupprimerPour moi aussi , depuis les grandes angoisses métaphysiques de l'adolescence, la solitude comme une donnée fondamentale de la destinée de chacun ; mais c'est (aussi) pour ça qu'on aime, qu'on crée, qu'on échange, qu'on se bouge en un mot ! Une évidence , en somme, mais pas forcément désespérante
Effectivement, il n'est pas très cotillon (j'aime ton expression). Et bien justement, je crois que le propos de ce roman tend vers le contraire de ce que tu penses.
RépondreSupprimerà vérifier dès que possible donc ;-)
SupprimerLe sujet peut faire peur mais tes coups de coeur sont si rares qu'on ne peut que noter.
RépondreSupprimerCe n'est pas un coup de coeur tout de même.
SupprimerMa librairie l'avait mis en avant le mois dernier, et j'étais déjà assez tentée... Cela confirme !
RépondreSupprimerTa libraire est une femme de goût.
SupprimerJe ne vois pas ton nombre de coeurs Valérie ??? (3 ou 4?)
RépondreSupprimerBon moi la fin de vie en ce moment, c'est un sujet que j'évite, mais c'est très beau ce que tu dis, et je suis d'accord avec toi, il n'y a rien de plus triste que d'imaginer mourir seule...
La première de couv est splendide je trouve (j'aime beaucoup en tous les cas), j'aime l'idée des gens tout cabossés qui font faire le dernier tronçon de l'un d'entr'eux ensemble....
moi je trouve ça hyper casse gueule mais comme Valérie aime , j'essaierai peut-être
SupprimerHanoï... Ce n'est pas un sujet pour moi en ce moment non plus, mais rien que cette ville pourrait me tenter :)
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