Depuis « Zone de non-droit » je n’avais pas revécu cela :
un thriller dévoré en
vingt-quatre heures avec un intérêt gourmand.
Avec une intrigue d’un niveau assez élevé, ce qui donne l’impression agréable de ne pas « lire
idiot » :
ici , il s’agit d’un génie des maths qui découvre que « tout est dans tout et réciproquement », en quelque sorte .
ici , il s’agit d’un génie des maths qui découvre que « tout est dans tout et réciproquement », en quelque sorte .
Il en
découlera bien du tracas !
James Fenster, jeune prof de Harvard et surdoué des maths (cqfd!) découvre, dans le prolongement des travaux "notre" Henri Poincaré, que des lois fractales gouvernent notre univers , c’est-à-dire que des
enchainements toujours prévisibles associent les choses les moins proches en
apparence : la cartographie d’une côte , l’arborescence d’une fougère mais
aussi les comportements humains et les activités humaines, quelles qu’elles
soient.
Il en découle que l’univers est globalement bien organisé, avec
toutefois des phénomènes de chaos quand les interactions ne convergent pas dans
le même sens , en quelque sorte. Cette
découverte (qui pourrait se rapprocher d’une défense de l’existence de
Dieu !) va passionner des financiers (ne pourrait-on pas prévoir les
mouvements boursiers ?) mais aussi des altermondialistes en recherche de
visibilité, par exemple.
Aussi, quand James Fenster est assassiné à Amsterdam à la
veille de son intervention lors d’une conférence sur le commerce mondialisé,
Interpol est aux abois, car ce meurtre mystérieux au départ, semble corrélé à
d’autres en Europe .
C’est Henri
Poincaré , vieux routier de la maison , et bien l’arrière-petit-fils de
…, qui est mis sur l’affaire.
Poincaré
est un enquêteur intègre , sorte de figure de l’honnête homme version moderne, il sera également notre avatar dans le rôle du candide et notre guide dans une
histoire complexe, avec comme co-équipier le savoureux Ludovici :
Que faire avec
Ludovici ? Ce protégé intermittent de Poincaré, qu’il avait lui-même fait
venir le temps de cette mission, ne pouvait qu’être accepté ou refusé en bloc.
Il connaissait une seule vitesse de fonctionnement, l’avance rapide, et son
métabolisme rivalisait avec celui d’un colibri. Avec sa capacité de travail de
dix-huit heures par jour, il faisait grimper en flèche l’efficacité de tous
ceux qui se trouvaient dans son orbite. Il mangeait vite, parlait vite,
arrivait vite à des conclusions, en général bonnes, et volait d’une petite amie
à l’autre avec une rapidité et une indifférence qui choquaient même les esprits
aussi ouverts que Poincaré.
Ce thriller « embrasse large » : on entendra
parler tour à tour des criminels de guerre des Balkans, du mouvement
altermondialiste, des fous de Dieu version USA, de la quête de sens qui anime
et parfois bouleverse notre monde contemporain à travers la violence et le
terrorisme , mais aussi de destins individuels et d’ histoires de famille
parfois extrêmement cruelles.
Il nous amène à réfléchir tout en nous emmenant, à un rythme
soutenu, dans une intrigue complexe et bien ficelée.
Un très bon moment de
lecture !
MIOR
ps: née en 1899 dans l’esprit d’Henri Poincaré (1854-1912), la théorie du chaos dit que certains systèmes à l’allure très désordonnée sont en réalité régis par un déterminisme sous-jacent, un ordre qu’une extrême sensibilité aux conditions initiales rend difficile à saisir de prime abord. « Mais en étudiant l’évolution sur le long terme de certains paramètres liés au système, il est possible d’approcher cette mécanique cachée " Sylvain Mangiarotti
ps: née en 1899 dans l’esprit d’Henri Poincaré (1854-1912), la théorie du chaos dit que certains systèmes à l’allure très désordonnée sont en réalité régis par un déterminisme sous-jacent, un ordre qu’une extrême sensibilité aux conditions initiales rend difficile à saisir de prime abord. « Mais en étudiant l’évolution sur le long terme de certains paramètres liés au système, il est possible d’approcher cette mécanique cachée " Sylvain Mangiarotti
« Les perspectives sont si intéressantes que, après 1963 et la contribution du météorologue américain Edward Lorenz, raconte Christophe Letellier, de nombreux scientifiques se sont mis à appliquer la théorie du chaos à n’importe quel système, chaotique ou non, sortant des chiffres dénués de signification et discréditant petit à petit l’approche. » Résultat : au début des années 2000, ne restait plus qu’une poignée d’irréductibles chaoticiens, bien décidés à utiliser correctement les préceptes de Poincaré.
Je l'ai bien aimé aussi...contente de te revoir un peu sur la toile
RépondreSupprimerhello ! oui je suis là , mais je bloggue "à petite vitesse" comme on pourrait dire...
SupprimerHalte aux cadences infernales ;)
Amitiés !