vendredi 22 mai 2015

A l'affiche au Grand Palais ...

...pas moins de quatre expos ! D'où ce petit mot à la veille d'un long weekend qui peut se révéler profitable, le Grand Palais étant ouvert le Lundi de Pentecôte ;-)

Je vous parlerai rapidement des trois que j'ai vues :

"Icônes américaines"  : 
si vous avez croisé cette affiche dans la vitrine d'un magasin Gap, eh bien , c'est parce que Doris et Donald Fisher, fondateurs de la chaîne, ont constitué dans les années 70 une très riche collection d'oeuvres d'art dont certaines sont exposées ici . Les autres proviennent du musée de San Francisco, en rénovation. 
Calder, Roy Lichtenstein, Andy Warhol pour les plus célèbres sont présents, mais attention : il faut préciser que l'expo est extrêmement courte , ce qui peut surprendre et décevoir ... je l'ai appréciée mais j'avoue que je lui ai trouvé un petit goût de pas assez !
nb : cette expo part au Musée Granet d'Aix en Provence cet été 






Velàsquez:

aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est la première expo parisienne dédiée à ce grand peintre - que je présenterai pas- mais ...sans les Ménines , qui sont restées au Prado...ce qu'on se garde bien de vous dire ;-) 
Ce qui est intéressant ici , c'est la mise en perspective du travail de Vélasquez avec celui de son maître Francisco Pacheco -chez qui il entra en apprentissage en 1611 à l'âge de 12 ans- puis  celui de son gendre, Juan Del Mazo. 
C'est alors très clair : il y a vraiment un génie chez Vélasquez que les autres n'ont pas , et une technique très particulière qui fascina par exemple un Manet, beaucoup plus tard .

RokebyVenus.jpg


Jean-Paul Gaultier
...sans transition !!
Alors là , c'est assez incroyable : riche, coloré , inventif , transgressif ...
Quelle imagination et quelle énergie bouillonnantes ! La mode est le cadet de mes soucis mais j'avoue m'être ébaubie. Beaucoup de monde, et très peu de recul , c'est dommage ; je me suis dit que j'y repasserai plus tard (vive la Carte Sésame)
Ce qui est fun , c'est que m'arrêtant avant l'expo à la cafèt, ce sont tout de même deux dames âgées (et je dirais même très âgée pour l'une d'elle !) qui m'ont fait l'article, n'hésitant pas à qualifier l'expo de géniale .
Je suis ressortie avec une pêche du tonnerre en tout cas ;-)



Féminin-Masculin : androgynie et mixité des genres chez Gaultier DÈS SES PREMIÈRES COLLECTIONS, JEAN PAUL GAULTIER MONTRE LA FRONTIÈRE POREUSE QUI RÉSIDE ENTRE MASCULINITÉ ET FÉMINITÉ, COMME L’INCARNE SI BIEN GRACE JONES, CHANTEUSE ET ICÔNE DE LA MODE DES EIGHTIES À L’ALLURE DIABOLIQUEMENT ANDROGYNE. CETTE TENSION ENTRE LES GENRES EST EN EFFET UN IMPÉNÉTRABLE ENTRE-DEUX





Nicolas Ruel Collection L’Homme moderne Prêt-à-porter Homme automne-hiver 1996-1997 © Nicolas RuelLoin de l’unisexe des années 70 qui tendait à annihiler les différences, Jean Paul Gaultier se fait au contraire le roi d’une mixité assumée et explosive : « J’aime inverser les rôles, briser les codes établis qui n’ont plus de sens aujourd’hui. Je ne crois pas que les tissus aient un sexe, pas plus que certains vêtements. »


Jean Paul Gaultier se plait à dévoiler la sensibilité de l’homme et à revendiquer la puissance féminine. En 1985, lors de son défilé mémorable Et Dieu créa l’Homme, il lance la jupe pour homme et n’hésite pas à jouer sur l’autodérision. Malgré son succès commercial en demi-teinte, cette pièce a le mérite de briser les tabous et de susciter de nouveaux questionnements sur l’identité sexuelle. Pour le couturier, la réponse est simple : « Un homme ne porte pas sa masculinité dans ses vêtements. Sa masculinité est dans sa tête. »

Ses premières heures de gloire, Jean Paul Gaultier les vit au tempo de l’émergence du mouvement gay et de son vent libertaire. Malgré les résistances, ce climat favorable dépoussière peu à peu le déterminisme ambiant en matière de représentation des genres. Le couturier impose alors une vision toute autre. Sa collection Une garde-robe pour deux de l’été 1985 en est le point d’orgue. Quand l’homme porte tout naturellement des décolletés, la femme en dominatrice corsetée devient l’emblème de sa propre libération sexuelle. Rien d’étonnant donc que les années 50 soient la période favorite de Jean Paul Gaultier qui reconnaît : « La féminité était à son comble. J’aime les femmes fortes.»
 Pauline Weber


La quatrième expo "Lumière ! Le cinéma inventé" est formidable d'après Poppy  (ma chère ex-compagne de blog et toujours amie) ... on peut lui faire confiance ;-)

Alors , tous au Grand Palais !
MIOR.

9 commentaires:

  1. L'expo sur les icônes américaines est en effet assez brève. Cela étant dit, comme certaines oeuvres sont vraiment difficiles d'accès, ce n'est pas plus mal, ça permet de prendre son temps...
    Quant à Velazquez, j'ai fini par me lasser des très nombreuses oeuvres contemporaines de cet artistes... mais qui n'en avaient pas forcément le talent!
    En revanche, j'ai été littéralement éblouie par la rétrospective Bonnard du musée d'Orsay. Même si toutes les oeuvres ne sont pas d'une égale qualité, il ressort de cet accrochage un univers de couleurs et de lumière absolument unique ! L'expo est riche, certaines toiles sont de grands formats, si bien que l'on se trouve littéralement immergé dans un monde de beauté, d'éclat, parfois onirique, parfois serein, parfois joyeux. Une merveille !

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  2. merci pour ce long commentaire ;-)
    Bien sûr j'irai voir Bonnard ! (quoique je ne sois pas fana d'Orsay, où dans les étages hauts , on se retrouve confinés , sans recul et écrasés les uns sur les autres...) J'en profite pour citer à nouveau le bel hommage de Guy Goffette à Pierre -et Marthe- Bonnard , j'avais adoré ...http://les-livres-sont-nos-maisons-de-papier.blogspot.fr/2013/03/elle-par-bonheur-et-toujours-nue-de-guy.html
    En art contemporain, devant certaines oeuvres je reste ...perplexe, disons

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    1. Je suis d'accord avec toi, Mior. Mais justement, cette expo se trouve au rez-de-chaussée, et l'espace, bien qu'il y ait évidemment beaucoup de monde, est bien exploité (en tout cas dans la deuxième partie de l'expo, où il y a de très grands formats, contrairement au tout début de l'expo où, je te le concède, c'est un peu serré). Réservation ou, encore mieux, Carte blanche conseillée...

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    2. ah merci pour cette précision qui me remotive ;-)

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    3. Et puisque tu aimes les beaux espaces d'accrochage (moi aussi et c'est pour ça que j'aime tout particulièrement le musée d'art moderne de la ville de Paris, au Trocadéro), es-tu déjà allée à la nouvelle fondation Louis Vuiton ? Non seulement le bâtiment est magnifique (dommage, je l'ai découvert sous la pluie :-( ), mais l'expo qui court jusqu'au 6 juillet est splendide. Un nombre raisonnable d'oeuvres, mais de toute beauté ! Bacon - que j'adore -, Le cri de Munch, Emil Nolde, un expressionniste allemand, Malevitch, Picasso, notamment et un ou deux artistes très intéressants que je ne connaissais pas. Vraiment, je te la recommande ! Mais là aussi, résa conseillée (même s'ils ont l'amabilité de te prêter un parapluie pour faire la queue sous la pluie !)

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    4. eh bien non, mais je vais y penser alors ! merci du conseil ;-)

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  3. J'ai adoré l'expo JPG et comme toi j'en suis ressortie avec la pêche...et la banane! Le fond comme la forme m'ont beaucoup plu! Pour Velazquez c'est prévu pour début Juin ...

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    1. tout ne me "parle" pas mais c'est l'extrême vitalité qui m'a séduite . Il a une longue carr!ère derrière lui, et il a vraiment une oeuvre, j'avoue que je ne réalisais pas

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    2. ...et l'impertinence de celle ci ne pouvait que me faire de l'oeil ...

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A bientôt !
Mior